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À PROPOS

Nous

Nos amitiés sont nées dans les salles noires, depuis l’échange qu’elles suscitent et les désirs qu’elles entraînent. Nous avons appris à aimer de nouvelles images à travers d’autres regards que le nôtre, en disputant nos positions avec acharnement et revendiquant nos désaccords avec plaisir, parce que nous étions d’accord pour ne pas l’être.

Nous avons tenté des choses à plusieurs : des lettres filmées, un documentaire sonnore avec les daltons, des ciné-tracts, occupé un cinéma, filmé la zad au milieu des barricades, participé au festival mondial des cinémas sauvages, organisé des ciné-clubs entre meufs, squatté l’élec pour nos stations de montage, bricolé des écrans fragiles sur des places de villages, épluché des vidéos youtube, monté une radio pirate, vu des chefs-d’euvre en mauvaise qualité, remplit des dossiers de subs, imaginé l’enterrement de Godard, rêvé l’occupation du CNC, tenté d’empecher le festival de Cannes, fabriqué des films nuls et des vidéos secrètes, vévu la complexité et la joie d’expériences communautaires.

Mais souvent, nous nous ennuyons dans le monde de la culture, de l’art, du cinéma et du militantisme.

Alors nous sommes partis à la recherche de camarades, d’inconnu-es, de potes avec qui combattre les formes du pouvoir et le pouvoir sous toutes ses formes; avec qui discuter notre cinéma et mettre en commun sa fabrication.

Nous manquons de point de contact. Nous avons beosin de nous retrouver un peu partout et assez souvent, dans les pmu, les champs, les squats pourvu que le ton monte et qu’on finisse par conspirer atoutr du poêle. Nous avons envie de RDV pour voir des films ensemble, grogner pendant les discussions trop molles et ronfler plus fort que le film quand il est chiant.

Léopard·e?

La France léopard est une vision paranoïaque d’un colonel de gendarmerie : le tissu social de la France, sans forces de l’ordre et abandonné aux mains des séparatistes, deviendrait une peau tachetée, comme celle du léopard, de mille archipels échappant à l’Etat, mille communautés, mille cinémas, mille façons de faire politiquement de l’art. Nous vivons le cauchemar du centre de recherche stratégique de l’armée française comme un rêve.